Comment j’ai tué Ubuntu

*Ce texte est une accumulation d’erreurs de débutant(e). Vous y verrez typiquement les bêtises à ne pas faire.*

Suite à mon article de vendredi, vous avez été quelques-uns à être passablement interloqués par la démarche. Il ne s’agissait en fait qu’un énième problème provoqué par quelque chose d’anodin, mais qui a cassé tout le système.

Avant de partir en vacances, voulant utiliser mon EeePC comme Media Center, je l’avais passablement blindé de contenus en tous genres. Il ne restait que très peu de place sur le disque dur. J’avais déjà avec moi deux clefs USB remplies à ras bords.

Arrivée sur place, je m’installe dans un pub, j’allume la machine et plouf ! Plus rien. Sans le savoir, j’avais tellement saturé le disque qu’Ubuntu ne pouvait plus démarrer l’interface graphique. J’avais un écran noir avec un petit rectangle blanc qui clignotait. Heureusement j’avais Buq Traq sur une de mes clefs USB, ce qui m’a permis de quand pouvoir faire fonctionner les éléments essentiels dont je pouvais avoir besoin.

Vers la moitié de mon séjour, cela m’a quand même travaillé. Comment faire revenir mon Ubuntu ? En farfouillant sur les Internets, je finis par découvrir la cause de mon plantage – la saturation de l’espace – et je tente diverses commandes pour faire revenir Ubuntu. Je ne me rappelle plus comment mais je libère le plus d’espace possible et je finis par réussir à faire revenir Ubuntu. Il bugguait encore pas mal mais j’avais une machine avec un OS qui tournait vaguement. Parmi les bugs, la non-reconnaissance du mot de passe accompagnant le compte root.

De retour à Paris, je tente une réinstallation complète et propre d’Ubuntu. J’ai téléchargé Ubuntu 12.04 sur le site officiel, j’ai ensuite créé une clef USB bootable, en suivant à la lettre les instructions, je sélectionne « installation » et je laisse la machine faire ce qu’elle a à faire.

Sauf que l’installation via CD gravé moi-même ne s’amorçait pas et que lorsque je tentais l’amorce via une clef USB, j’obtenais une fenêtre disant « Chargeur d’amorçage /casper/vmlinuz : read error @ 0 » Et ceci, peu importe l’option choisie

J’avais cherché l’origine de l’erreur et éventuellement sa résolution, sans réussir à la trouver. Et n’ayant plus d’accès en root, je ne pouvais même pas procéder aux différentes mises à jour. C’est au fil de mes pérégrinations diverses que je suis tombée sur cette méthode de contournements de mot de passe et les joies du TTY1. 

Mais cela ne résolvait pas le problème de base. Et le fait de ne pas pouvoir procéder à la réinstallation d’Ubuntu pouvait laisser sous-entendre que c’était la machine qui avait un problème, perspective très inquiétante dans la mesure où la machine concernée ne sera bientôt plus produite.

Finalement, après une installation réussie d’un autre OS, qui est un mélange d’Ubuntu et Fédora, il s’est avéré que la machine fonctionnait parfaitement. Voilà comment une petite action peut engendrer une série de problème.

Morale de l’histoire :

  • Même si votre machine est puissante, laissez-lui toujours beaucoup de place, encore plus si c’est un portable.
  • Quand vous partez en déplacement, ayez toujours une clef USB de grande capacité et un live CD d’une distribution que vous connaissez et maîtrisez bien. Les live CD du magazine Linux Inside sont très biens pour cela.
  • Notez les manipulations que vous faites sur une feuille à part ou faites-vous un bloc-notes de tous les liens visités et toutes les astuces utilisées. 3h après, vous ne vous souviendrez plus du tout de ce que vous avez fait.
  • Quand vous téléchargez un OS, vérifiez toujours l’intégrité du fichier.

Finalement, j'ai réussi à réinstaller proprement Ubuntu, à virer Unity et ma petite machine est donc à jour et fonctionnelle.

Promis, je ne le referais plus.

Commentaires

Conseiller d'avoir avec soi un LiveCD alors que les EeePC justement n'ont pas de lecteur CD, ça a quelque chose d'ironique =D
Il vaut mieux avoir un LiveUSB, qu'on peut préparer avec une image ISO classique et les logiciels Linux Live USB Creator ou Unetbootin.
Bon article cependant, même si ça me surprend qu'un système Linux ne puisse pas démarrer si le disque dur est plein jusqu'à la gorge. OK, il faut décompresser le noyau mais on parle quand même pas de 50 Mo ! Je serais curieux de savoir d'où ça vient, et si c'est propre à Ubuntu...

Quand tu achètes un EeePC, il vaut mieux investir dans un lecteur/graveur CD/DVD externe, ce que j'ai fait et qui me dépanne bien, surtout pour lire des DVD :)
Et c'est justement parce que la clef USB n'a pas pris que j'étais bien contente d'avoir mon lecteur ;)
Aucune idée pour le reste, c'est vraiment un retour d'expérience mais je ne pense pas que ce soit propre à Ubuntu, c'est juste moi qui ai fait n'importe quoi :p

M'est avis que si on doit balader un lecteur DVD en plus du netbook, on perd l'intérêt de ladite machine au niveau de la mobilité (autant prendre un portable normal alors). Dans ces cas-là je préfère encore faire une ISO des DVD et taper tout ça sur un HDD externe. D'un autre côté, ces dames transportent déjà en permanence moult bidules plus ou moins utiles, donc un de plus ou de moins (#troll #pataper) =D
 
Ca m'étonne que la clé bootable n'aie pas amorcé, mais c'est difficile de juger sans avoir la carcasse de la bête devant soi :-)

Mais quel emmerdeur celui-là :) La bécane & le lecteur tiennent très bien dans mon sac à main :) D'ailleurs quand tu vois le format du lecteur et le format d'un HDD externe, c'est la même chose en terme de place dans un sac.
J'ai mis le message pour la clef : /casper/etc ...

Pour ma part, j'utilise Ubuntu sur un portable depuis pluiseurs annees. Il m'arrive tres regulierement d'etre a cours de place sur ma machine, mais je n'ai jamais experimente ce probleme!
C'est sans doute parce que j'ai installe mon /home sur une partition separee ? Je n'avais plus d'espace sur la /home, mais encore (pas beaucoup :P ) sur ma partition racine..
En tout cas, il me semble que c'est une solution beaucoup plus simple que de se balader en permanance avec une clef USB boutable ;)

Ne ris pas mais j'ai 2 clefs USB bootables en permanence dans mon sac à main :)

Le noyau qui se décompresse, ça se passe en mémoire.
Ensuite n'importe quel OS installé sur un disque a besoin d'un minimum d'espace disque lors du boot (ne serait-ce rien que pour que syslogd puisse fonctionner, vous savez, le truc qui effectue du logging et qui donc enregistre des choses sur le disque). C'est pareil pour le serveur graphique (Xorg) qui a besoin de créer des fichiers dans le $HOME (ls -l ~/.x*).
Ensuite, une lecture attentive de man tune2fs peut permettre d'aider à la prévention de ce genre de gags. Avoir un bon partitionnement aussi (même si ça ne résout pas tous les problèmes).
Pour le boot via une clé USB, quel est le système de fichiers utilisé par ta clé USB ?

FAT32 pour les 2

Quel modèle d'Eeepc as-tu précisément ? car j'en ai deux et selon les modèles il arrive des petites subtilitées qu'il faut connaitre.

Celui que j'ai mis en lien :)D'ailleurs je vais m'en acheter un 2eme avant qu'il n'y en ait plus car ASUS a annoncé qu'il arrêtait la production de ces petites bécanes

C'est donc bien le même que le mien, si tu veux je te donnerai ma conf perso, J'ai installé depuis une minimale pour éviter certain souci, mais c'est une très bonne machine.

Vi je suis preneuse, tu peux en faire un tutoriel qu'on publierait ici :)

Oui, bonne machine, c'est bien pour cela que je veux en prendre une en plus pour en avoir en réserve :)

Je t'enverrai cela par mail, si j'ai le temps en rentrant du taf ce soir je m'y attèle.

Yep :)

separer le home de la racine aide a prevenir ce genre d'incident :
- si l'ordi est destine a un usage multimedia, gnu/linux n'a pas besoin de plus de 6go allez disons 8go ... le reste tu peux le bourrer sans danger une fois que chaque appli a cree son petit fichier de config invisible.

Ah ben oui aussi :) 

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